Seul ? (Pv Caporal)

Première fois que je gravissait cette terre qui me cassait horriblement les jambes.
Le terrain caillouteux était si difficle que je me demandait comment les loups faisaient.
Je m'assis sur un rocher pour reprendre mon souffle, contemplans le large.
Il faisait beau et s'était telement agréable de se sentir libre.
Je fermis les yeux écoutant la lègére brise qui se faufilait ou bon lui semble.
Pendant cette instant j'était seul.

Pour la première fois,
Caporal avait franchit les frontière,
était allé chez les maïas.
Pas qu'avant il en avait peur non,
mais il n'avait jamais eut envie.
Et puis là, il c'était dis, après avoir visité
toutes les terres pures, que ce serait bien
de connaître les terres ennemies.
Alors il marchait là, sur ces cailloux,
sans trop de difficulté puisqu'il avait marché
sur des terrains bien plus difficiles.
Et il la sentit, l'odeur de l'homme…
cet homme qu'i avait vu…
Il se figea. Etait-il heureux ou non de le revoir ?
Même lui n'en connaissait pas la réponse.
Mais ses pattes avancèrent toutes seules,
le rejoignant, éloigné d'une vingtaine de mêtres.

Je sentis une présence en entendait les cailloux se percuter.
Quelqu'un avançais mais ce pas ne pouvait être celui d'un homme.
J'ouvris les yeux et me retourna voyant le loup blanc un peu plus loin.
Je cherchais dans mes pensés si je l'avait déjà rencontré.
Oui se l'était et d'ailleurs il n'y avait que lui et une louve.
Puis cette médaille autour du coup, le seul loup donc je connaissais le nom.
Je vis des taches rougeâtres sur son poil à différent endroit.
Je le fixait en train d'avancer mais je n'allait pas l'appelé.
Viendrais t'il de lui même ?

Non, cette fois il ne viendrai pas tout seul.
Depuis tout ce temps il avait appris à se détacher des hommes,
oh il leur restait obéissant mais ses initiatives était plus réservées.
Alors il reste là, debout sans bouger,
le regardant avec de grands yeux.
Il avait envie de s'approcher
mais ne voulait se montrer trop dépendant.
Alors il ne le ferait que s'il lui demandait.

Il s'arrêta ce qui me surpris mais après tout.
J'étais le seul humain à traverser les terres de long en large.
Et ce loup que j'avais vu depuis quelque temps avait du changer.
Puis ce souvenir qui resterait gravé, du loup qui répond aux ordres me vint.
Après réflection je pris le risque de l'appeler et ces tache rouge m'inquiétais.
Je me leva en redressant bien droit en fixant toujours l'animal dans les yeux. Ma voix un peu trompeuse du à ma gentillesse laissa paraitre simplement un

- Ici !

Je restait droit mais je doutait de lui.
Aller t'il m'obeïr ou au contraire me sauter dessus ?

Lorsqu'il l'appela, Caporal n'hésita pas.
Il arriva en courant, la queue rentrée,
trop habitué à courir ainsi quand on l'appelait
car on le frappait par derrière pour le presser avant.
Oui il était dur de mettre fin a une éducation
reçue depuis tout petit et mené par la force
jusqu'à assez récemment encore.
Et puis cet homme était encore le seul
lien avec son passé, cet homme et sa médaille,
mais une médaille ce n'est pas pareil.
Lorsqu'il fut à ses côtés, il se freina,
s'asseyant face à lui comme figé,
ne bougeant plus d'un millimètre.
Mais au fond de lui, son cœur battait
plus rapidement de par le stress que lui procurait
ce face-à-face avec un homme,
même s'il le connaissait déjà.

Il venait à moi mais je n'aimais pas sa position.
Il semblait stressé, et être en soumission devant moi me laissait perplexe.
Je m'accroupis pour me mettre à sa hauteur.
Les loups ont peurs de tout ce qui est sur deux pattes ou deux pieds.
Etre plus grand et plus imposant qu'eux les rends nerveux.
J'observais ce qui était maintenant des blessures.
Certaines s'étaient plutôt bien remises mais d'autres étaient encore justes.
Notamment la gorge qui était toujours le point évident et le plus sensible.
Je voulais évaluer la morsure mais la toucher pouvait être fatal pour moi.
Comme il avait l'habitude de recevoir des ordre je lui dit simplement.

- Ne bouge pas.

Avançant doucement mes mains à son cou.

Il le vit se baisser, se mettre
à même hauteur que lui.
Dans un but inconnu mais il semblait plus à l'aise
car cette position était moins intimidante pour lui.
Il obéit lorsqu'il lui demandant de ne pas bouger,
de mettant droit, sans faire le moindre geste.
Il se demandait pourtant se qu'il voulait faire
et eut un très léger mouvement de recul
bien que ce n'était pas dans ses habitudes
de ne pas appliquer exactement ce qu'on lui demandait.
Mais il n'était plus avec des soldats depuis si longtemps…
et les conditions aussi avait changé…

J'étais toujours aussi surpris de son sang froid.
Il ne bougeait pas d'un poil excepté mes mains qui allaient sur sa gorge.
Je réussis après quelques secondes et je fis tout pour ne pas lui faire de mal.
Je n'appuya pas sur la morsure mais dégagea doucement les poils autour.
J'évalua vite que seul le sang sec formant une croute évitait qu'il coule.
Le moindre coup qu'il pouvait recevoir, reformerait vite cette blessure.
Que faire ? Je ne suis pas vétérinaire et je n'avait plus rien d'utile.
Seulement ma tête ou je me rappela d'une façon de soigner,
avec seulement quelques herbes et de l'eau chaude.
Ces herbes j'en avait toujours sur moi en cas de coups durs.
J'ordonna au loup de m'attendre et après avoir fait bouillir de l'eau,
j'obtenais grace aux herbes cuite, une patte très utile pour cicatriser.
L'application serait un peu délicate mais se n'était pas douloureux.
Je me retourna vers le loup et l'appela à nouveau par son nom.

- Caporal ! viens ici.

L'homme regardait sa plaie
à laquelle lui ne pensait même plus.
Puis cet homme s'éloigna pour faire il ne savait quoi,
mais une chose étrange qu'il observait avec curiosité.
*Mais qu'est-ce qu'il fait ?*
C'était la question qu'il se posait.
il le rejoint à nouveau à petite foulée
observant avec dédain la mixture qu'il avait préparé.

Je me mis de nouveau à sa hauteur avec cette patte dans une main.
Je l'appliqua doucement sur la plaie avec seulement deux doigts.
Le loup avait beau obéir, un geste un peu brusque pouvait le faire changer.
Cela ne dura qu'un instant et me restant un peu de pâte,
j'en profita pour en mettre sur sa patte qui elle s'était bien remis.
J'observa attentivement le loup, il ne bougeait toujours pas.
Je me mis un instant à sa place, il devait vraiment ce demander quoi.
J'en resta pas là, ce loup avait été battu pour apprendre.
Tout en lui parlant je lui caressa doucement le front.

- Bien comme ça, sa favorisera la cicatrisation.
Ta de la veine que celui qui ta fait cela ne t'es pas tuer.

Il le regarda faire sans bouger,
la texture était désagréable et il avait
une folle envie de lécher pour s'en débarrasser.
Mais il se dit que l'homme ne devait pas avoir fait ça pour rien
et qu'il lui en voudrait de l'enlever.
Aussi, la laissa-t-il.
Il ne compris pas ce qu'il lui disait, mais comprenait le ton
et voyait que celui-ci n'était pas fait de reproche
ce qui le rassura.
Mais se qui l'étonna se fut quand même les caresses.
Car, à part sûrement avec ses parents dont
il ne se souvenait guère,
Caporal n'avait jamais connu la tendresse.
Il ignorait même que ce geste de va-et-vient sur ça tête
était un mouvement affecteux.
Lui ne voyait qu'un risque de coup avec une main si près de lui
qui faisait une chose, pour lui, inutile.
Alors il baissa la tête, plaqua les oreilles
et le regarda avec un regard implorant.
Oui, il ne craignait que les hommes,
mais il les craignait tous.
Et la douceur, ça s'apprend
et c'est d'autant plus dur
lorsqu'on ne la jamais cotoyé, que son opposé.

Je voyait qu'il ne réagissait pas par la tendresse.
Ce loup avait du être dressé peut après sa naissance.
Ce n'était pas possible autrement pour pouvoir obéir et se méfier ainsi.
Le mouvement de va et vient de ma main lui faisait peur,
je ne lui faisait pourtant rien de mal mais le voyait t'il ?
Je voulais tenté de lui montré que l'homme ne faisait pas toujours du mal.
Ne pouvant lui donner un ordre "brusque" je lui dit simplement

- Couche toi.

Et non pas "couché !" comme on lui aurait ordonné.
Si il se couchait, il ne verra surement pas ce que je ferait là ou il était avant.

[Et voila lol.]

Dread n'était pas loin, ruminant toujours sa défaite.
Depuis il parcourait toute les terres sans savoir ou aller et pourquoi.
Puis il tomba sur une odeur mélangé à une autre oublié depuis longtemps.
Il s'approcha lentement à contresens du vent et regarda par dessus un rocher.
Un loup et un HOMME ! Dread n'y croyait pas, un homme ici.
En temps normal il aurait déjà sauté dessus mais il ne fit qu'observé la scène.
Ce loup qui se laissait dorloter le dégouta et en aillant vu assez partit.
Dread quitta les terres rocheuse avec néanmoins un frisson dans le dos.

Il le regardait, d'un œil stressé,
se demandant toujours autant ses intentions.
Il se coucha, surpris par le ton
qui n'était pas tellement autoritaire.
Au moins, il n'avait plus
une main menaçante sur sa tête.
Mais il se méfiait quand même,
qu'est-ce qu'il lui réservait ?

Ce que je lui réservait ? Rien de méchant de mon habitude.
je lui fit simplement une chose qu'adorait mon compagnon dans le temps.
Le relaxer en le caressant de tout son corps mais pas seulement,
le bout de mes doigts faisaient office de massage au niveau des articulations.
J'y allait doucement l'observant toujours.
Je me dis que dans cette position, les hommes ne devaient utiliser que leurs pieds et surement pas les mains.
Enfin je me fit pas trop d'illusion quand même.
C'était un loup en partie sauvage et je devait m'armer de patience pour qu'il ai confiance.
Enfin avec ce nouveau geste peut être arriverait t'il à se détendre.
Les chiens adorent qu'on leur relaxe les articulations.

Il le surveillait, l'œil inquiet
et tournant souvent la tête pour jeter un regard sur lui.
Mais à vrai dire, c'était plutôt agréable…
Mais c'était quoi ?
Ou plutôt, c'était Pourquoi ?
C'était relaxant mais, dans quel but ?
Être détendu n'avait pas vraiment d'utilité
au contraire puisqu'on est moins sur ses gardes…
Il tentait de rester le plus vigilant possible
dans le cas d'un changement
mais cet homme semblait de plus en plus…différemment étrange.

Il pouvait me surveiller autant qu'il veut.
Je n'allait pas le battre et un homme qui ferait comme moi pour ça,
ce loup serait loin d'être stupide pour voir qu'il ai une mauvaise intention.
Je lui grattait le cou à chaque fois qu'il me fixait.
Découvrant une nouvelle cicatrice à chaque coup de main.
Une colère m'envahis l'esprit, comment avoir l'état d'esprit de se servir d'un loup ?
Enfin il avait du être utile pour l'homme celui-ci mais pour quel motif ?

Il était plus détendu qu'avant c'était vrai
mais il hésitait à l'être totalement.
Il voyait bien que l'homme ne lui voulait pas de mal,
mais il persistait en lui même à s'obliger
à ne pas lui faire entièrement confiance.
Tout ça le troublait,
avant tout était clair, il obéissait ou il se faisait battre,
c'est tout.
Mais lui…lui il voulait quoi ?
Pourquoi faisait-il tout ça ?
Ces questions sans réponse le laissait perplexe
et il continuait de s'intéroger.

Je voulais lui apprendre la tendresse.
Lui montrer qu'il y avait pas que la haine de vouloir du mal qui existe.
Je continuais mes gestes regardant le loup dans le fond des yeux. Je ne connaissais pas son caractère mais il n'avait rien d'un loup soumis.
pensif je lui parlais et même si il ne comprenait pas tout,
ma voix ne laissait paraitre aucun sentiment de malveillance à son égard.

- Il faut vraiment que tu apprennes à te détendre.
Je me demande si tu es toujours tendu comme ça.
Détend toi et fait moi confiance je ne te frapperais pas comme certain.

Il restait impassible mais au fur et à mesure,
il se relâchait un peu.
Il le fixait dans les yeux et il voyait bien
qu'au fond de ceci il n'y avait aucune mauvaise intention.
Mais ce n'était pas tant parce que ses anciens 'maître'
était malveillant à son égard qu'il réagissait comme ça.
C'était parce qu'il avait tellement était habitué
à être ainsi en présence des hommes
qu'il était dur de s'en défaire.
Il réussit tout de même à se mettre plus à l'aise.
Il était plus sur les gardes que tendu à présent.
Mais sur les garde, il l'était constamment, homme ou non.
Il le regardais avec interrogation
car cette homme restait un mystère à ses yeux.
En même temps, son regard se faisait plus neutre
à son égard par rapport à la façon dont il le regardait
il y a peu de temps encore.

- Voila c'est déjà mieux.

Je continuais mes gestes tranquillement sans gestes brusques.
Je le grattait derrière les oreilles et j'en oubliait un peu que se n'était pas un chien.
Par ailleurs j'observais toujours les nombreuses cicatrices de son corps.
Je le voyait calme et obéissant mais comment était t'il parmi les autres ? Bagarreur apparemment mais pourquoi ? Je ne connaissais pas encore l'histoire des meutes ici.

Il restait de glace face à l'homme
moins méfiant mais ne montrant aucun signe
d'un quelconque sentiment à son égard.
Sauf peut-être la confusion.
Confusion de ne pas comprendre pourquoi était-il ainsi.
Peut-être n'était-il pas soldat, mais s'il ne l'était pas,
qu'était-il alors ?
Lui pensait que tout homme l'était…
En tous cas, bagarreur c'était sûr que Caporal l'était.
Il était un guerrier, n'était que ça,
vivant pour se battre, vivant pour la guerre.
Et il ne voyait aucun autre but à sa vie
et pourtant cette vie lui suffisait.

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